Une Israélienne a déposé une requête auprès de la Cour suprême mercredi contre l’édit d’un tribunal rabbinique l’obligeant à circoncire son fils, a annoncé le ministère de la Justice.
La circoncision n’est pas obligatoire en Israël, où une immense majorité de parents choisissent cependant de faire circoncire leurs fils, traditionnellement lorsqu’ils sont âgés de 8 jours.
Le département d’aide juridique du ministère, qui représente cette femme, a déclaré que le tribunal rabbinique “n’avait aucune autorité” pour l’obliger à se confirmer à la demande de son mari, exprimée pendant leur procédure de divorce.
Selon le communiqué du ministère, l’enfant était alors âgé d’un an.
“Faire circoncire ou non (son enfant) fait partie du droit constitutionnel à la liberté”, poursuit le communiqué, soulignant qu’une décision d’un tribunal rabbinique n’avait pas le pouvoir de rejeter ce droit.
Donner raison à ce tribunal serait ordonner “une procédure chirurgicale, aux résultats irréversibles, sur un mineur, sans nécessité médicale, mais uniquement sur des considérations religieuses”, ajoute le ministère.
Les avocats qui représentent cette femme ont également demandé à la cour de geler l’amende de 500 shekel (103 euros) par jour qui lui a été infligée par le tribunal rabbinique.
L’un de ses avocats, Amnon Givoni, a vu dans ce cas un “précédent”.
“Circoncire ou non est une question importante, qui doit être sérieusement discutée, séparément du divorce de ce couple”, a-t-il dit.
Les tribunaux rabbiniques, qui dépendent de l’Etat en Israël, fonctionnent parallèlement à la justice séculaire. Tous les juifs israéliens sont obligés par la loi d’y faire reconnaître leur divorce, qu’ils soient ou non pratiquants.
AFP
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