Un nationaliste québécois ne peut être antisioniste
Il est généralement de bon ton d’être antisioniste, de critiquer Israël – la seule véritable démocratie au Moyen-Orient. Par exemple, l’ONU condamne par dizaines de résolutions Israël alors que l’Arabie Saoudite, la Chine, la Corée du Nord ne sont pas inquiétées [vidéo]!
Au Québec, la bien-pensance ne fait pas exception à cette critique d’Israël. Des éditions Accent Grave, in Le nouveau triangle amoureux, le jeune auteur Jérôme Blanchet-Gravel démontre l’alliance objective entre la gauche, l’islam et le multiculturalisme. Ces trois sous-groupes au Québec sont des constantes de la critique du sionisme, mais aussi de la souveraineté nationale québécoise.
Le sionisme et l’antisionisme : un bref aperçu
Israël est un jeune État devenu indépendant le 14 mai 1948. Ce foyer national juif est l’aboutissement d’un long processus d’autodétermination du peuple juif plus communément connu sous le terme de sionisme.
Le mouvement sioniste est apparu en Europe au XIXe au même moment que les nationalismes européens. Durant cette période, les Juifs européens ont commencé à se structurer en associations et organismes pour soutenir la création d’un État juif. Au regard de l’importance de la terre d’Israël dans l’histoire juive et de la permanence d’une population juive sur cette même terre, très naturellement la majorité des Juifs se tournèrent vers ce territoire sous domination ottomane à l’époque.
À l’inverse, l’antisionisme est un mouvement international récent qui affiche clairement son souhait de voir disparaitre l’État hébreu. Par une sorte de circonvolution intellectuelle, certains antisionistes disent qu’ils s’opposent à certaines politiques de l’État d’Israël et se qualifient ainsi d’antisionistes.
Soyons francs! Avez-vous déjà vu un mouvement hostile à certaines politiques françaises ou canadiennes (je souligne!) qui s’affiche comme antifrançais ou antiCanadien et souhaite la disparition de la France ou du Canada comme pays (je souligne!)? Je n’en connais pas! Israël est le seul pays au monde à disposer de cette hostilité qui désire sa disparition pour certaines politiques d’Etat.
Israël-Québec : deux nations, de multiples points communs
L’antisionisme ressemble aux opposants canadiens du nationalisme québécois. Ces derniers ne s’opposent qu’à « certaines politiques québécoises » (notamment le nationalisme). C’est lorsque l’on creuse le discours que l’on s’aperçoit rapidement que cela doit aboutir à l’assimilation complète des Québécois à l’anglonormalité canadienne.
Au-delà de la survivance, du symbolique à des réalités plus concrètes, Israël et le Québec ont de nombreux points communs.
Les symboles : Les drapeaux ont les mêmes couleurs de l’apaisement (le bleu et le blanc) et un symbole d’attachement à leur identité (l’étoile de David pour l’héritage juif et la fleur de lys pour l’héritage français)
Population : Ces deux territoires ont à peu près le même nombre d’habitants et une diversité ethnique sur leur territoire.
Linguistique : Israël est un ilot hébréophone dans un océan arabophone, Québec est un ilot francophone dans un océan anglophone. Israël a fait renaitre sa langue ancestrale, Québec préserve la sienne.
Politique : Le nationalisme est une donnée prégnante de la vie politique. Israël et Québec sont des démocraties.
Société : Israël et Québec sont des sociétés plurielles. Les libertés politique et religieuse y sont garanties.
Pour les antisionistes, il existe encore deux points communs entre Israël et le Québec, la colonisation et l’apartheid.
Un antisioniste ne peut-être nationaliste…
Les deux critiques majeures des antisionistes à l’égard d’Israël sont la « colonisation » de la Palestine et l’application d’un « apartheid » à l’encontre des Palestiniens. De tels propos sont de manière récurrente tenus à l’encontre du Québec à propos des Amérindiens.
L’antisioniste d’aujourd’hui reprochera au Québec de demain — si ce n’est pas déjà fait! — la colonisation des terres amérindiennes et l’apartheid envers les Amérindiens. Pour l’antisioniste, la cause palestinienne = la cause amérindienne. Cela fait partie de son système de pensée oppressé/oppresseur. L’antisioniste n’est pas propalestinien, il est contre un État! Ce qui le motive c’est la disparition d’un État. C’est pourquoi l’antisioniste ne peut pas être nationaliste!
Tôt ou tard l’antisioniste qui s’affiche comme nationaliste québécois retournera sa chemise par opportunisme politique ou pour se sentir du « bon côté »!
L’antisioniste Amir Khadir n’a-t-il d’ailleurs pas affirmé que la langue de l’oppresseur au Québec est le français? QS est-il véritablement un parti nationaliste? De plus, saviez-vous que l’Iran entretient nombre derelations avec les Amérindiens du Canada?
Éric Debroise
http://www.lerepublique.com/1128063/un-nationaliste-quebecois-ne-peut-etre-antisioniste/?fb_comment_id=fbc_261434177344259_1003135_261494300671580#f2b0ee3e28
http://quebec.huffingtonpost.ca/eric-debroise-/
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