Pourparlers russo-israéliens sur l’exploitation des champs gaziers.
Le gouvernement israélien a confirmé les pourparlers avec le gouvernement russe sur le développement des champs de gaz d’Israël. Cette déclaration a été faite dans une réponse écrite à une question de la députée Zahava Gal-On, présidente du Meretz.
La question portait sur l’existence d’un accord entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président russe Vladimir Poutine, en vertu duquel la Russie arrêterait les livraisons d’armes sophistiquées au régime du président syrien Bachar al-Assad en échange d’un engagement israélien à ne pas exporter de gaz vers l’Europe.
La réponse à Zahava Gal-On spécifie que « les conditions » n’ont pas été discutées entre Israël et la Russie, mais que « les entreprises russes examinent la possibilité de participer au développement de l’économie gazière d’Israël, et que donc le gouvernement russe s’y intéresse aussi ».
Zahava Gal-On a déclaré suite à cette réponse : « au lieu d’utiliser le gaz naturel comme un levier pour le bien-être économique et pour la paix, le Premier ministre et ses émissaires sont en négociations secrètes avec une nation d’oligarques ».
Gazprom JSC a essuyé une série d’échecs dans ses tentatives pour s’implanter dans les marchés énergétiques israélien, chypriote et grec. Il y a un an, Gazprom a exprimé son désir d’acquérir 30 % des parts du champ gazier Léviathan, mais n’a jamais fait d’offre financière, en raison de fortes objections américaines. Sa dernière tentative sérieuse de s’introduire en Israël date de la période où Ariel Sharon était premier ministre. Il avait alors appuyé l’idée de Gazprom de construire un gazoduc de la Turquie vers Israël, mais alors le ministre des Infrastructures Nationales Yossef Paritzky s’y était opposé.
Paritzky déclare aujourd’hui : « Quand j’étais ministre des Infrastructures nationales en 2003, j’ai rencontré, à la demande du Premier ministre à l’époque, les représentants de Gazprom. Même si Ariel Sharon était prêt à envisager favorablement son entrée en Israël, je m’y suis opposé. Je ne voulais pas alors, et je ne veux pas maintenant, qu’Israël se retrouve sous la pression politique de la Russie à cause de la volonté de Gazprom de contrôler ses sources d’énergie J’espère que le premier ministre va être très vigilant aujourd’hui ».
Line Tubiana
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