700.000 fidèles aux obsèques

Les plus grandes funérailles jamais vues

Plus de 700.000 fidèles, en majorité des juifs ultra-orthodoxes, assistaient lundi soir à Jérusalem aux obsèques du très influent rabbin Ovadia Yossef, les plus grandes de l’histoire du pays, selon la police.

foule_obseques

« Nous estimons qu’il y a plus de 700.000 personnes participant aux plus grandes funérailles jamais vues en Israël », a annoncé le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld sur son compte Twitter, alors que la population juive d’Israël est estimée à 6 millions de personnes.

Cette marée humaine paralysait une grande partie de la Ville sainte, dont nombre de quartiers étaient bouclés à la circulation.

Un total de 4.000 policiers étaient mobilisés pour assurer l’ordre et canaliser l’immense foule, a précisé M. Rosenfeld.

Quelque 150 personnes ont dû être traitées sur place à la suite de bousculades dans le cortègeaccompagnant le cercueil du rabbin jusqu’au cimetière de Sanhedria, a précisé la Magen David Adom, les services
ambulanciers israéliens. Quinze autres personnes ont dû être conduites à l’hôpital.

Source AFP

ovadia

 Qui va nous guider ?

« Nous sommes tous orphelins », déclare au micro le rabbin Avraham Yossef, fils du défunt, laissant éclater ses sanglots.
La foule compacte, en grande partie composée de juifs orientaux, fidèles d’Ovadia Yossef, écoute religieusement les éloges funèbres se succédant.
« Je pleure depuis que j’ai appris la nouvelle », confie Aviel Mor, 24 ans, étudiant dans une yeshiva (séminaire talmudique), qui a déchiré sa chemise comme des centaines d’hommes ainsi que l’exige la tradition juive quand on apprend la mort d’un proche.
« Le peuple juif a perdu son dirigeant », estime-t-il.
Des prières sont récitées au micro et reprises en coeur par la foule qui répète les paroles avec ferveur.
Alors que les rues de la Ville sainte sont bloquées par 4.000 policiers, des milliers de personnes font à pied le chemin vers la yeshiva « Porat Yossef », l’école talmudique où le rabbin Ovadia a étudié dans sa jeunesse, qui accueille sa dépouille avant qu’elle ne soit inhumée dans le petit cimetière de Sanhedria, un quartier religieux de Jérusalem.
« Qui va nous guider ? »
« Il était le rabbin de tout le peuple juif, pas seulement celui d’un secteur de la population », affirme le grand rabbin de Tel Aviv, Israël Meir Lau.
« Quelle personnalité au monde attirerait tant de gens pour ses obsèques ? » lance-t-il à la foule.
« Nous vivons un moment historique d’unité du peuple juif », se félicite Moshé, pour qui le fait que « des centaines de milliers de juifs de tous les milieux se rassemblent en l’honneur de la Torah est un événement unique ».

Nous avons tous perdu un père

Dans le lent cortège funèbre, on peut distinguer des hommes ultra-orthodoxes tout vêtus de noir, mais aussi des femmes, nombreuses, des laïcs, des sionistes religieux la tête recouverte de kippas tricotées et aussi
de soldats en uniforme.

« Religieux ou pas, nous avons tous perdu un père », assure Eliel Haouzi, militaire et père de deux enfants, venu « rendre hommage à la plus haute sommité du peuple juif ».

Prononçant son éloge funèbre, Aryé Deri, le dirigeant du parti ultra-orthodoxe Shass, fondé par le rabbin Ovadia Yossef, promet à ce dernier de « continuer son oeuvre » en dépit des vives tensions avec la coalition au pouvoir de Benjamin Netanyahu.

« Tu nous laisses dans la période la plus difficile pour le monde religieux et nous ne savons plus vers qui nous tourner. Qui va nous guider ? Qui va nous montrer le chemin? », déclare-t-il en pleurant à chaudes larmes.

Michael Blum AFP

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*