Tel Aviv : des cafés sans chaises ni serveurs

Une nouvelle chaîne de café, Cofix, a été lancée à Tel-Aviv lundi 30 septembre. Le concept est nouveau et simple : Cofix fournira à ses clients de la nourriture et des boissons à emporter sans places assises ni serveurs, et tous les produits seront vendus au prix unique de 5 NIS. Le « Monsieur Un Euro » de la restauration rapide est né à Tel-Aviv!
On doit cette idée à Avi Katz, qui a fondé il ya 18 ans le groupe propriétaire de la chaîne de magasins « Hakol be Dollar » (tout pour un dollar), basés sur le même concept.
Cofix a inauguré sa première succursale sur Ibn Gvirol et doit en ouvrir très vite deux autres dans la ville, sur King George et Ha’arba’a. Katz et son associé Farkash détiendront ces trois succursales, dont le lancement a coûté 5 millions de NIS. Ils ont présenté un plan de développement ambitieux d’ouverture de 300 points de vente sur les trois ans à venir. Cofix sera casher et fermé le week-end. cofix 2
Pour le prix de 5 NIS, Cofix propose du café italien de qualité, des sandwichs, des pâtisseries, des biscuits, des fruits coupés, des barres énergétiques, des boissons en canettes de 33 cl de Central Bottling Company Ltd (Coca-Cola Israel), et des jus d’orange et de carottes pressées.
«Nous ne sommes pas une alternative pour les personnes qui cherchent à s’asseoir à un café dans un centre commercial. Nous apportons de bonnes nouvelles dans le secteur de la nourriture à emporter pour les personnes travaillant qui désirent prendre un café pour la route», a déclaré Katz.
« Le sentiment du public que le coût de la vie a anormalement augmenté est correct. Les prix ont baissé dans tous les secteurs : mode, ordinateurs…Pourquoi pas ceux de la nourriture? L’industrie alimentaire est dominée par les cartels, et quelques distributeurs imposent les prix aux consommateurs, qui paient plus sans aucune bonne raison, juste à cause du manque de concurrence ».
Quand on lui demande s’il pense que ces prix sont réalistes et si son entrepris est viable, Katz répond : « Le monde est divisé en deux : ceux qui vendent beaucoup à moindre coût, et ceux qui vendent peu à des prix élevés J’ai toujours été dans le premier groupe. C’est un prix réaliste, et il nous permet de faire un joli profit. Notre idée est de vendre plus pour moins ».
Si Katz pratique ces prix, ce n’est certainement pas en vue d’un suicide économique programmé, et le secteur entier risque de s’en trouver secoué, même si la clientèle visée n’est pas celle des cafés traditionnels.
Line Tubiana
 

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