Rony Brauman, ancien Président de Médecins sans frontières , sur Europe 1 samedi 16 janvier, déclare : » porter une kippa aujourd’hui c’est une affirmation politique autant qu’une affirmation religieuse, c’est aussi faire allégeance à L’ Etan d’Israël « .
Émeutes sur les réseaux sociaux avec unanimité des commentaires pour condamner cette affirmation. Tout le monde monte au créneau : le CRIF, le Grand Rabbin, le FSJU, les sites communautaires dont Tribune Juive particulièrement féroce. Les leaders de l’opposition, le Premier ministre français et les personnalités politiques ont tous eu au moins une phrase pour stigmatiser ce propos de lâcheté et de nullité politique.
Personne ne comprend ce qui a poussé ce médecin gauchiste aussi loin dans la haine de soi. Des lecteurs lui demandent de régler ses comptes de jeunesse avec ses parents, d’autres plus avisés souhaitent que l’on ne lui fasse pas l’honneur de l’écouter et encore moins de diffuser ses pensées fétides.
Il est vrai qu’il est impossible de relier logiquement la kippa et le conflit territorial avec les palestiniens. Aujourd’hui, même le leader de la gauche israélienne convient qu’il n’est plus possible de créer un Etan palestinien qui deviendrait la proie et le champ de bataille des terroristes dressés les uns contre les autres.
Alors Rony Brauman a commencé à dresser l’oreille et à se demander s’il n’était pas allé trop loin et dans Mediapart (restons entre trotskistes ) il a effectué un rétro pédalage . Il a présenté ses excuses à ceux qu’il a pu offenser ( formule gagnante) et a présenté sa défense en rejetant toute la faute sur le CRIF dont le sigle agit sur lui comme une muleta sur un taureau ibérique .
Tous ceux, dont nous mêmes, qui lui ont fait l’honneur de rapporter ses propos et de publier sa photo, nous avons tous eu tort. Rony Brauman ne méritait pas tant de gloire et il fallait le laisser patauger dans son indignité. C’est un juif né à Jérusalem et il a parfaitement le droit de rêver d’une autre politique pour le gouvernement israélien. Comment a-t-il pu relier un symbole religieux comme la kippa au refus de laisser Daech venir pour décapiter ?
Donc indignation générale, éditoriaux et commentaires pour accabler ce pauvre type perdu de haine aveugle.
Mais en France, c’est souvent un trait d’esprit qui résume mieux que des milliers de lignes ce qu’il faut retenir de l’histoire. Le Canard enchaîné lui a fait franchir avec aisance le mur du çon !
Et sa conclusion est foudroyante : » Et porter le béret basque, c’est faire allégeance à l’ETA ? »
Voilà qui explique le rétro pédalage.
André MAMOU
Brauman l’a fait exprès, il savait très bien ce que cela allait déclencher. C’était voulu. Pour lui l’État Juif, rien que de par son nom, est un État religieux. Il est de ceux qui souhaiteraient qu’Israël ne se définisse pas comme Juif. C’est « tribal » et pas assez « universel ».
Ensuite, comme vous le faites remarquer, il est facile de présenter ses excuses comme tous ceux qui lâchent une petite vacherie sournoise sur les juifs et qui ensuite « regrettent » et « s’excusent » avec un sourire en coin…
Le béret basque certes. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin.
Porter voile, hijab, niquab, tchador, djellaba : est-ce prêter allégeance à Daech ?
Et porter la croix chrétienne : est-ce par nostalgie de la Sainte Inquisition médiévale ?
Personne, semble-t-il, n’a posé ces questions à Brauman.
Une mise en cause publique et massive des ingérences par MSF sur fonds idéologiques ou intéressés, surtout du temps où Brauman en fut le président, dans de conflits et notamment ledit « israélo-palestinien », en incompatibilité flagrante avec sa mission prétendument humanitaire, ne serait pas de trop.
Mais pourquoi, à chaque fois que se lève un provocateur, il y a des gens pour lui faire écho?
Pour la quenelle halal, trop d’encre a coulé.
Suffit!
Vous avez parfaitement raison. Ils veulent que l’on parle d’eux et nous tombons dans leur piège. Le prochain qui se manifeste aura droit à un texte de 3 lignes et une photo noire.
Erreur. Les « provocateurs » sont sur d’autres média d’une portée sans commune mesure.
Faire comme si ils n’existaient pas revient à se voiler la face, à laisser champ libre à l’adversaire.
D’ailleurs, 3 lignes et une photo noire ? On dirait la technique pub dénommée « teaser » ; rien de mieux pour attiser (eh oui, racine commune) la curiosité.
Pas la bonne technique. Le silence nous rendrait complices.
La quenelle ? Effectivement copieusement dénoncée. Conséquence ? Ringardisée, en voie de disparition.
« Absalon, Absalon, pourquoi m’as-tu trahi? », demandait autrefois, à Jérusalem, David notre ancêtre à son fils bien-aimé. Hélas, Freud n’était pas là pour l’apaiser et lui parler d’Œdipe, ce personnage si pathétique lors de son développement, dans l’enfance, et si cruel, par la suite, lorsque l’adolescence, cet âge ingrat, n’arrive pas à le contrôler.
De ce point de vue, on peut supposer que Rony Brauman est resté à l’âge d’adolescent.
(Suite immédiate à ajouter, s’il vous plaît) :
Laissons-lui donc le temps nécessaire pour qu’il prenne de la maturité et devienne adulte.