
Beaucoup de bruit pour rien.
Hier soir vers 19h, certains extraits de la rencontre conférence de presse Zelenski/Trump dans le bureau ovale de la maison blanche commençaient à apparaître sur X. Très rapidement, les scènes les plus choquantes devinrent virales, ensuite les médias officiels enchainèrent et quelques heures plus tard, la séquence finale de 10 minutes fut reprise en boucle partout : celle où l’on peut voir Zelenski dans une très mauvaise passe avec le Président Trump et le vice Président J.D. Vance.
Version doublée en français : https://youtu.be/VGb4tjnqpdE?si=C3nXpLAxnzemamiP
Pendant toute la soirée, tant sur les réseaux sociaux que sur les plateaux des chaînes d’infos, il y eut une unanimité pour condamner ce qui était déjà perçu comme un moment médiatique et historique inédit décrit même par certains commentateurs comme une mise à mort en direct commanditée par Vladimir Poutine lui-même (Pierre Servent et Alexandre Melnik sur LCI), un acte délibéré, prémédité et organisée par Trump et Vance, soit un énorme complot destiné à évincer Zelenski, ainsi mis hors jeu dans les futurs négociations qui pourraient maintenant se tenir tranquillement entre Poutine et Trump.
Or, le lendemain matin de cette folle soirée où beaucoup d’entre nous furent médusés la bouche ouverte et les yeux écarquillés devant leur écran, incrédules, sidérés face à une scène que l’on avait souvent fantasmée en pensant à ces entretiens diplomatiques à huis clos, mais que personne n’avait jamais vue, l’entièreté de la conférence de presse était enfin en ligne, à savoir 50 minutes passionnantes à regarder.
Replay ici en VO avec sous-titres en option. https://youtu.be/7pxbGjvcdyY?si=jWRQXOAhdgDKfojG
Pendant les quarante premières minutes, tout se passe très bien entre Trump et Zelenski, respect mutuel, moment d’humour, petite tape dans le dos, questions réponses avec les journalistes, jusqu’au moment où JD Vance intervient pour rappeler l’importance de la diplomatie dans cette nouvelle administration, ce qui n’était pas le cas précédemment avec celle de Biden.
Et c’est là que tout bascule lorsque Zelenski reprend Vance en lui lançant cette phrase assassine : « De quelle diplomatie parlez-vous alors que notre pays est attaqué depuis 3 ans etc…? »
A partir de ce moment là, tout dérape et les échanges prennent une tournure agressive défensive, tout part en vrille, la suite est connue, conférence de presse terminée, Zelenski est prié de quitter les lieux et il s’en va par la petite porte, seul et défait.
Selon les uns Zelenski a été humilié, victime de deux chefs de gang mafieux qui lui demandaient de se soumettre ou de se démettre, selon les autres Zelenski a résisté au Tyran, tel un héros des temps modernes, fidèle à sa posture churchillienne.
Or, c’est à partir de cette seule séquence de 10 minutes que la fabrique de l’opinion s’est mise en marche en se répandant de manière coordonnée, synchrone et virale à travers l’espace médiatique des chaînes d’infos et des réseaux sociaux.
Ainsi en quelques heures, Zelenski passa du statut de victime à celui de résistant puis à celui de héros soutenu par la plupart des chefs d’état européens mais aussi par la majorité des observateurs de la scène politique, tous s’indignant du traitement indigne réservé au président ukrainien, vilipendant l’abominable Trump et l’affreux JD Vance déjà soupçonné par certains de gouverner dans l’ombre du vieux Donald.
La version shakespearienne de la tragédie de ce funeste 28 février 2025 était née et promue à un brillant avenir dès le lendemain 1er mars.
Cependant, comme dans la pièce de Shakespeare « too much Ado about nothing », trop de bruit pour rien, ce moment de télé réalité exceptionnel n’est probablement pas comme certains l’affirment, une mise en scène préméditée, ni une véritable tragédie. Il suffit pour s’en convaincre de revoir toute la séquence depuis le début et d’observer très attentivement comment les choses basculent brusquement et brutalement.
Aucune mise en scène dans ce moment, rien que la spontanéité d’un échange tendu entre deux personnes, dont l’une, Zelenski, s’est comporté en chef de guerre et non en chef d’état, perdant ainsi de vue les règles élémentaires des échanges diplomatiques, mettant maladroitement en cause la volonté d’arriver à un cessez le feu par la diplomatie de la nouvelle administration en revenant sans cesse sur la guerre en cours et sa haine envers Poutine.
L’accord sur les terres rares était prêt à être signé par les deux parties et il n’était pas dans l’intérêt de l’administration Trump de le saboter. Chacun s’est vu débordé par ses propres et légitimes émotions face aux caméras et aux télévisions du monde entier et personne n’a voulu perdre la face, question d’honneur et de dignité.
Triste spectacle, mais édifiant spectacle aussi car c’est la toute première fois que ce genre d’échange a lieu en public face caméra. Eh oui nous ne sommes que des humains trop humains et les relations internationales ne sont pas forcément ce que les images policées des médias veulent nous faire croire, les rapports de forces existent et sont mêmes dominants dans toute négociation, l’Europe des bisounours se réveille avec la gueule de bois et c’est tant mieux, la période de l’adolescence est terminée, place à l’âge adulte, il est temps après 80 années de protection et de vassalisation américaine.
Est-ce pour autant une tragédie?
Sommes-nous vraiment dans une pièce d’Euripide, de Sophocle ou d’Eschyle ?
Je ne le pense pas, au contraire c’est une très bonne chose car une fois les pendules remises à l’heure, chacun va peut-être retrouver un peu de raison et de maturité.
Non, notre époque est plutôt celle des tontons flingueurs contemporains :
« J’te disais que cette démarche ne s’imposait pas. Aujourd’hui, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action, l’époque serait aux tables rondes et à la détente. Hein ? Qu’est-ce que t’en penses ?
– J’dis pas non. «
Ou encore celle des Sopranos qui règlent leurs différends à coups de menaces et d’intimidations, de coups de pieds au cul et de balles dans la tête. On peut le déplorer mais c’est ainsi depuis la nuit des temps, souvent c’est la force qui prime le droit lorsque le droit n’est plus lisible, crédible, légitime et respecté.
Mais pas celle de la grandeur des tragédies antiques.
D’ailleurs, après sa sortie pitoyable du bureau ovale, Zelenski a publié un Tweet dans lequel il remercie plusieurs fois l’Amérique et son Président, leçon reçue 5/5, ensuite il s’est rendu dans les studios de FOX NEWS où il a donné une interview dans laquelle il semblait calmer le jeu.
Sera-t-il définitivement écarté des négociations, c’est probable mais pas certain. Trump a laissé la porte ouverte: « il reviendra lorsqu’il sera prêt à faire la paix. » a-t-il dit après la conférence de presse.
Ce qui est certain en revanche, c’est que Trump est déterminé à obtenir un cessez le feu, préalable à toute négociation et à tout éventuel traité de paix, avec ou sans Zelenski.
La raison du plus fort est toujours la meilleure, nous l’allons montrer tout à l’heure disait La Fontaine.
Aucune morale n’aura été aussi juste depuis le début de cette année 2025.
®Michel Rosenzweig. 1/03/25
Comparer Zelenski à Churchill, il faut oser ! L’auteur évoque un « gang mafieux », or le pouvoir ultra-nationaliste et ultra-corrompu du regime de Kiev correspond précisément à cette définition.
Vous n’avez rien compris à cette phrase. Relisez la bien. Elle va dans votre sens.
Il y a un malentendu : mon commentaire n’était pas en réponse à votre phrase mais à ceux qui affirment que Zelensky serait un nouveau Churchill. Désolé si ma formulation était maladroite ou ambiguë.
l’altercation Trump/Zèlensky a permis à Macron de reprendre provisoirement la main en se posant comme va t’en guerre d’une armée imaginaire en soutenant Le petit chef ukrainien.
Dans le texte dont voici un lien, j’avais énuméré les signes permettant de reconnaître le retour de la Bête Immonde https://www.tribunejuive.info/2024/04/07/la-bete-immonde-les-sept-signes-de-son-retour-par-jerome-onyx/?amp=1
1) endoctrinement massif de la population et diffusion de thèses racistes, antisémites et négationnistes dans les universités, la presse etc
2) attaques menées contre la culture (au profit d’une sous-culture) et le savoir
3) règne de la novlangue et de la censure
4) remplacement des luttes sociales par une « lutte des races », banalisation totale des discours racistes et antisémites dans l’espace public
5) multiplication et banalisation des crimes racistes et/ou sexistes allant de pair avec un déni de justice institutionnalisé, complicité de l’Etat
6) mépris total envers la vie des plus vulnérables et confiscation de la démocratie au profit d’une élite autoproclamée
Et j’avais ajouté : « Au cas où le nouveau pouvoir serait mis en difficulté, il se pourrait qu’il cherche à faire diversion en agitant l’épouvantail d’une menace extérieure. Peu importe si la menace en question est purement fictive : rien de tel qu’un bon embrigadement xénophobe et militariste pour mater la contestation. Les médias offriraient à la population un quart d’heure de haine quotidien, et le bruit des bottes réduirait au silence les opposants. Ceux-ci seraient accusés de pactiser avec l’ennemi, et le pouvoir pourrait ainsi renforcer son étreinte sur la population. »
Ce 7eme point correspond à la propagande de guerre antirusse régnant depuis 2022 dans les pseudo « » » »démocraties » d’Europe de l’ouest
Ces dernières cochent absolument toutes les cases de sociétés ayant basculé dans le Nazisme.
Question simple :
Quels sont les moyens non avouables que partage Poutine et peut être d’autres complices, pour faire chanter Trump ?
Sa quasi soumission au fou de Moscou permet de s’interroger.
Si cette hypothèse se vérifie, ce pourrait ne pas etre très bon, voire destructeur pour le locataire de la Maison blanche….Affaire à suivre…!
@Safek Vous relayez les inepties du Monde, des médias pubiics et plus largement de la propagande macro-mélenchoniste. Vous parlez le langage de nos ennemis, dont on sait qu’ils ne reculent devant aucune forme de mensonge et de manipulation.
@Safek Selon la même logique : Quels sont les moyens non avouables que partageaient Obama, Biden et Harris pour faite chanter Merkel, Hollande, Johnson, Starmer, Zelenski, Macron etc…Leur soumission totale et sans limites au parti national-démocrate wokiste permet de s’interroger.
C’est la première fois depuis très longtemps qu’un président US agit de manière peu ou prou rationnelle et constructive.