Les Israéliens pourront consommer la semaine prochaine des fruits et des légumes directement importés de la bande de Gaza pour la première fois depuis 2007, a annoncé jeudi un organe du ministère israélien de la Défense.
Des tomates et des aubergines tout droit venues de Gaza seront les premières à se retrouver sur les étals israéliens dans quelques jours, a indiqué le Cogat, organe du ministère de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les territoires palestiniens.
Cela n’était pas arrivé depuis 2007 et la prise du pouvoir par le Hamas islamiste dans le territoire palestinien enclavé entre Israël, Egypte et Méditerranée. La variété du panier de fruits et légumes gazaouis proposés en Israël doit ensuite s’agrandir, a dit le Cogat.
Il s’agit d’aider les producteurs de Gaza tout en prenant en compte l’une des obligations observées par les juifs les plus religieux: l’interdiction, tous les sept ans, de consommer ou de vendre des fruits et légumes produits en Israël sur des terres cultivés par des juifs, a expliqué à l’AFP une porte-parole du Cogat.
Cette obligation résulte d’un des commandements du judaïsme: laisser la terre se reposer tous les sept ans, l’année de shnat shmita. L’année de snaht shmita en cours (l’an juif 5775) a commencé le 24 septembre 2014. La précédente datait de 2007. Cela n’empêche pas les ultra-orthodoxes d’acheter des produits cultivés par des non-juifs comme des Arabes israéliens, ou encore des fruits et légumes produits en Cisjordanie, en Jordanie et donc maintenant dans la bande de Gaza.
“La politique de l’armée et des forces de sécurité israéliennes consiste à soutenir la reconstruction de l’économie de la bande de Gaza. Les mesures (annoncées jeudi) sont destinées à soutenir la population palestinienne tout en isolant le Hamas, une entité terroriste qui empêche la reconstruction en détournant les ressources”, a affirmé le général Yoav Mordehai, chef du Cogat, cité dans un communiqué de ce service.
Le mouvement des fruits et légumes gazaouis vers Israël fera lui-même l’objet de procédures strictes, a-t-il dit. L’autorisation d’importer des fruits et légumes a été prise en coordination avec l’Autorité palestinienne, a précisé le Cogat.
AFP
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